concevoir un moteur de recherche pour l'éducation nationale ?

Publié par jgautier le 20 Novembre, 2008 - 20:50

Bonjour à tous,

lors de la conférence que j'ai donnée avec Guillaume Vergne, à l'occasion des débats d'Ars Industrialis du 15 novembre dernier, j'ai évoqué l'idée d'un moteur de recherche en ligne à destination du monde de l'éducation.

Mon point de départ théorique, c'est qu'il faudrait concevoir un outil beaucoup plus "intelligent" et pertinent qu'un moteur comme Google, dont la logique principale est celle de l'audience (via le système du pagerank). L'outil pourrait par exemple proposer des parcours de recherche ou  des "dossiers" un peu élaborés qui s'appuieraient d'une part sur les programmes scolaires, d'autre part sur des sites de référence préalablement sélectionnés...

Que pensez-vous de cette idée ? Comment l'imaginez-vous ?

Je voudrais lancer ici un débat et une réflexion autour de cette proposition de moteur, en faisant appel à toutes les compétences nécessaires pour en préciser les contours : universitaires, pédagogiques, informatiques, juridiques, etc.

Vous pouvez poster ci-dessous vos commentaires et vos suggestions.

Julien Gautier.

moteur de reherche et intelligence

Aucun doute qu'un moteur de recherche orientés permet d'accéder à des connaissances livresques immenses. Mais un moteur de recherche ne présente d'intérêt que pour les individus déjà avident de connaissance et pour lesquels l'intelligence s'emmengasine et s'exprime déjà par l'écrit et ses sens multiples et précis.
Hors la réalité humaine c'est que environ 20% des jeunes ne savent ni lire ni écrire et ont une compréhension et analyse faible de l'écrit qui les entourent. Et de mon point de vue c'est pour cette population qu'il faut travailler et les solutions ne passe pas par des moteurs de recherche qui ne sont qu'une manière d'augmenter le décalage entre ceux qui savent et ceux qui rament.
Mon expérience personnelle et celles d'enfants soi-disant idiots tel que définis par l'école publique dont j'ai croisé le chemin m'ont démontré que tous les sens sont des entrées de savoir et que plus l'enfant est en difficulté, plus la main, le pied est l'entrée basique à exercer et valoriser (art, faire, construire.

Voir même le texte devient un élément à rejeter tellement les profs ont dit : - n'apprend pas au lieu dire entraine ta mémoire - n'écoute pas au lieu de se poser la question ; pourquoi l'enfant n'écoute pas quel est son vécu autour du texte, quel est l'écart entre la maîtrise du texte par sa famille et le sens du texte à l'école.
J'exprime la ce qui est bien connu : il y a plus de chance de réussite pour un enfant de cadre que un enfant d'ouvrier et cela n'est pas un problème d'intelligence. Pour imager le problème à résoudre : Imaginez un enfant qui est chinois à la maison sans aucune maîtrise du français et français à l'école uniquement le handicap est évident e, c'est pasça qui te donnera du travail (regarde moi ce que je sais faire avc mes mains)

La solution c'est l'art oui exact mais celui de rue celui qui est au contact du public, qui va le chercher (pour contrecarrer la facilité de l'image télévisuel qui n'agite que le plaisir), qui transmet du savoir et de la compréhension des mots à travers l'oral, le geste dans un environnement non plat, non de plateau, non virtuel.

Donc industrialiser le savoir (le rendre accessible à tous), c'est le sortir de la formation de masse en lui redonnant la diversité (oui aux théatres de locaux d'initiatives et de contenu locaux dans une perspectives europpéennes minimum).

Stop aux multinationales du disque ou le chanteur doit être acheter par le maximum avec des mots carressant la libido type starak(contre la guerre quand il faut être contre, l'amour pour les ados, les remix années 80 pour les 50ans, etc...) Oui aux chanteurs qui triment dans les petites salles de province.

La socièté est malade de la consommation pour se différencier des autres sans les rendre plus heureux, plus instruis, plus analysant. La socièté de la consommation a induit l'égoïsme, la haine, la possession de bien, le sexe sportif.
Industrialiser le savoir ce n'est pas multiplier la source unique c'est faire émerger de nouvelles sources. Donc réfléchir sur l'industrialisation du savoir c'est travailler à trouver les solutions diversifiées et adaptées à chacun pour lui permettre d'émettre une pensée personnelle compréhensive par tous et de recevoir une pensée de tous.
Apprendre ue langue étrangère abstraite à l'écle est une sottise, aller vivre à l'étranger va entraîner une proportion plus forte d'envie d'apprendre cette langue étrangère.
Industrialiser (pour en réduire les couts et rendre l'accès possible au plus grand nombre) l'envie d'apprendre voila un challenge et ça les publicitaire en connaisse les ressorts. Y a qu'a

Moteur texte oui, mais d'abord traiter l'accès à cette connaissance par la maîtrise de la langue qui passe par le gout ou le besoin d'apprendre. Donc avant tout par la confiance en l'aptitude de ses capacités par la main, l'oreille, la voix et une croyance en un avenir plus "sympa" attaché à cette conaissance. (A quoi cela servirait de sortir de l'enfance ou de l'adolescence si au sein de la maison familiale, j'ai déjà tout ce qui m'est socialement atteignable : N'entendons nous pas à l'école : Tu es bien le fils de ... ça promet ; ton frère était meilleur que toi ... que va t'on faire de toi)

que va-t-on faire de toi ?

très franchement, il est écœurant de lire ce texte tant il est, outre sa longueur et ses méandres, pire que parsemé de fautes monstrueuses d'accords et de ponctuations.

Désolé, mais il m'est impossible de parcourir sereinement un tel texte et, quel qu'en soit l'intérêt potentiel, je n'y saurais fixer mon attention, heurté à chaque pas par la grossièreté des fautes.

tan k fer 1 texto u tt + a-d-kwa:jlu palu !

p.s. il faudrait supprimer, à l'avant-dernier paragraphe, les termes "...la maîtrise de la langue".

pssst:sans rancune, mais pourquoi pas l'effort?

Coup de g...?

Vous prêchez des convaincus JoLglob... dans tous les cas sur certains constats, mais votre post ressemble plus à un coup de gueule mal placé le sujet étant rappelons le "concevoir un moteur de recherche pour l'éducation nationale ?". Je ne suis on ne peut plus d'accord avec vous sur la question de l'apprentissage des arts (je suis prof d'arts appliqués). Stiegler parle d'ailleurs très bien de Leroi-Gourhan (Le geste et la parole) et les propos tenus au sein d'Ars Industrialis à propos du corps abondent dans votre sens.

Mais tout cela n'empêche pas de réfléchir à l'intérêt d'un moteur de recherche Éducation nationale. Un moteur de recherche non soumis à l'audience (page ranking) et qui irait plus dans le sens d'un accompagnement des programmes ou pourquoi pas d'itinéraires balisés par les profs et/ou les élèves.

En conclusion ouvrez-donc un sujet de votre choix.

Votre courrier aura eu le mérite de réveiller ce forum ^^! merci.

Wizzgo : le magnétoscope numérique condamné

Ce post de Christian Fauré sur son blog est à mon sens au coeur du sujet et fait écho à la réforme de la télévision publique.

Je vous laisse apprécier l'absurdité:

http://www.christian-faure.net/2008/11/26/wizzgo-le-magnetoscope-numeriq...

Moteur de recherche Éducation Nationale.

Julien,

Cette question d'un moteur de de recherche pour l'Éducation Nationale fut un des sujets de discussion avec un de mes collègues. En effet ce "projet" me paraît être non seulement judicieux mais sans nul doute indispensable ou incontournable!

C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons développé des Blogs (http://taa-diderot.blogspot.com/). Ces blogs permettent non seulement de fournir un cahier de texte en ligne donnant accès aux cours et devoirs proposés au lycée mais aussi présentent les travaux des élèves. Ces supports font donc office de cahier de texte mais constituent aussi des "vitrines" pour nos disciplines spécifiques que sont les arts appliqués. Les élèves peuvent dès lors poster des commentaires et des mails (à terme il serait sans doute judicieux de créer des forums). À cela s'ajoute une page picasa (http://picasaweb.google.com/taa.diderot) sur laquelle les professeurs peuvent disposer des ressources en ligne en relation avec les travaux effectués en cours.

Cette proposition est sans doute un début de réponse à cette question d'un moteur de recherche Éducation Nationale que tu soulèves. Bien sûr d'autres problèmes se posent désormais comme le copyright. Je pense d'ailleurs que l'état devrait s'en affranchir totalement dans le cadre de l'Éducation Nationale en passant par exemple des accords avec les société de production, les chaînes Tv, les métiers de l'édition, Youtube etc... accords qui existent déjà mais de façon très marginale. Voilà un projet qui nous permettrait d'affirmer notre soi-disant "exception culturelle" (peut être une ouverture vers une licence globale...planétaire?). Nous sommes d'ailleurs systématiquement hors la loi, à l'heure ou nous pouvons "jongler" dans nos cours entre la diffusion de sons, d'images, de films et l'étude de textes. Enfin avec l'avènement d'internet l'origine de ces ressources est de plus en plus "douteuse", au regard du copyright et rend ce système caduque. Je ne compte plus le nombre d'occasions où j'ai exploité des ressources en contradiction totale avec les lois du copyright et mes recommandations implicites pour se procurer ces mêmes ressources!

Nous savons tous que cette orientation est indispensable, « Il faut agencer institutions de programme et industries de programme » affirmait Bernard Stiegler en ouverture du débat « Destruction et formation de l'attention » mais les résistances sont nombreuses.
Les résistances sont de deux ordres d'une part les rentes de situation des industries culturelles (qui a dit Pascal Nègre ou Patrick Le Lay?!) mais aussi des résistances à l'intérieur même de cette formidable institution de programme qu'est l'Éducation Nationale.
Résistances face à l'introduction de l'informatique dans les écoles, « ces machines vont nous voler notre travail », « nous ne sommes pas formés », « les élèves vont perdre leurs savoirs-faire et leur concentration » etc... résistances face à internet à l'instar d'Alain Finkielkraut s'exclamant dans l'émission Ripostes: “La seule solution : débrancher l’école, la déconnecter. Internet ça ne sert à rien” (http://www.dailymotion.com/video/x3a4a5_debrancher-lecole).

Ces résistances sont bien évidemment générées par des angoisses compréhensibles et sont en partie fondées (on se souvient d'ailleurs des Luddites dans l'Angleterre du XIX° s.), mais je ne crois pas qu'il y ait d'alternative...

Thomas Ricordeau